La Philantroupe: des pièces peu charitables à des fins charitables
25 Sep
La Philantroupe, c’est une troupe d’amateurs qui jouent des pièces comiques pour faire connaître des associations caritatives et récolter des dons.
Et justement ils jouent du 1er au 15 Octobre 2022 “Un petit jeu sans conséquence” à la salle Lumen à Ixelles.
Faire riretout en faisant du bien à la société, quelle bonne idée! C’est pas tous les jours que l’on voit ce genre d’initiative! Et tu le sais, moi les concepts originaux, ça me titille le cerveau.
Il fallait que j’en sache plus. C’est Bruno Dayez, co-fondateur de la Philantroupe et avocat depuis 40 ans, qui a répondu à mes questions.
Bruno Dayez, co-fondateur de la Philantroupe
Lulu: Comment a commencé cette aventure?
Bruno: J’ai fondé la troupe en 2008 avec ma fille Odile qui travaille pour les Petits Riens. Ma femme nous avez demandé de lui jouer une pièce de théâtre pour ses cinquante ans. On a fait deux représentations avec soixante-dix personnes sur un podium dans notre jardin.
Dans le public il y avait des personnes qui travaillaient pour des associations. Elles nous ont dit “Venez faire des pièces pour nous”.
Et voilà, depuis 12 ans on joue chaque année une pièce différente au profit de plusieurs associations. D’habitude c’est en mars mais avec le covid on a dû reporter.
Lulu: Qui fait partie de cette troupe atypique?
Bruno: C’est une histoire de famille! Je joue avec ma fille qui est directrice de l’action sociale chez les Petits Riens, mon fils qui est chanteur lyrique, sa nièce et un ami de toujours. Mon frère et sa femme ont aussi participé d’autres années? Les décors sont faits par mon frère aîné. On répète le soir dans mon salon, c’est assez intime.
On est tous amateurs. Moi je mouline beaucoup avec les bras. Peut-être une déviation professionnelle (ndrl: les effets de manche des avocats).
On travaille avec un metteur en scène qui est acteur professionnel, Adrien Desbon, et un couple de régisseurs. Ils sont tous bénévoles.
Lulu: Pour quelles associations jouez-vous?
Bruno: Ce sont toujours des associations caritatives à but social. On joue chaque année pour entre 15 et 20 associations.
On a beaucoup de demandes. Certaines sont avec nous depuis longtemps comme les Petits Riens ou Télé Accueil. D’autres changent tous les ans.
Chaque soir on joue pour des associations différentes (ndrl: on le sait au moment de la réservation). Leurs représentants montent sur scène avant le spectacle pour expliquer ce qu’ils font et ce qu’ils vont faire avec l’argent récolté. Puis je fais un petit discours pour inviter les gens à donner. On ne fait rien sans culpabilité (rires).
Lulu: Comment récoltez-vous l’argent?
Bruno: C’est démocratique: l’entrée est gratuite. On fait tourner un chapeau à la fin de la représentation et les gens peuvent mettre ce qu’ils veulent. On déduit les frais de location de la salle et les droits d’auteur de la pièce et le reste va aux associations.
Elles collectent aussi de l’argent grâce aux boissons vendues après la représentation. C’est un moment convivial, où la troupe se mêle aux spectateurs. La salle peut contenir jusqu’à 400 personnes.
Lulu: Quelle pièce jouez-vous cette année?
Bruno: On choisit toujours des pièces contemporaines avec un humour corrosif. Le slogan de la Philantroupe pourrait être: « Nous jouons des pièces peu charitables à des fins charitables ».
Cette année sera encore un beau pugilat sur scène avec la pièce “Un petit jeu sans conséquence” de Jean Dell et Gérald Sibleyras. C’est l’histoire d’un couple de longue date qui par jeu va faire croire à leurs proches qu’ils se séparent. A leur grande surprise, tout le monde trouve de bonnes raisons à leur rupture
C’est par ici pour réserver vos places!
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